décembre 25, 2022

Jumelages en Terre Mère : La ligne directrice de 2023

Par Benjamin Mopondi

La genèse du projet

Suite aux nombres échecs subis pendant les tentatives de jumelage du village de Tillia, au Niger, avec une commune en France, on a décidé « d’oser » le jumelage inter-Kemet:

Déjà expliqué dans l’article d’août 2022, dans le paragraphe « Une idée à creuser », cette idée s’est matérialisée et on aimerait la finaliser durant l’année civile 2023.

Enfin, afin de marquer cette première étape, on a choisi de commencer par deux des pays modernes ayant marqués nos ambitions, esprits, et motivations: Le Burkina-Faso et le Kongo.

Les partenaires d’équipe

Dans cette première démarche de jumelage, AM-ENR s’associe à des partenaires au Burkina-Faso et au Kongo:

  • Pour le Burkina-Faso, nos partenaires sont Messieurs Coulibaly Sié Franck et Rachid Maiga
  • Pour le Kongo, notre partenaire est l’inspirante association les Amis de Tuidi Madiata (ATM)

Nouvel arrivé, Monsieur Coulibaly Sié réside au pays des Hommes intègres, et il est à la base de la proposition pour le village ciblé, présenté plus bas dans l’article. Cependant, on a déjà collaboré avec Monsieur Maiga lors de la onzième formation sur l’artémisia dont l’article est visible sur le lien suivant: https://www.am-enr.com/?p=1536

On ne présente plus l’association ATM dont les activités se situent au Kongo, aux Etats-Unis et en France.

L’histoire derrière le concept de jumelage

Selon nos recherches, la notion de jumelage moderne est née en Europe d’après guerres mondiales afin d’aider à réconcilier les peuples ennemis d’hier d’Allemagne et de France. Puis cette pratique s’est répandue dans l’ensemble du monde occidental permettant ainsi un rapprochement des populations.

A ce jour, il n’y aurait que très peu de pays en Terre Mère ayant réalisés cette démarche de jumelage intercontinental. On ne compterait que l’Algérie qui s’est associée avec l’Afrique du sud, la Mauritanie et la Tunisie (Voir le lien suivant: https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_villes_jumel%C3%A9es_d%27Alg%C3%A9rie). Ce qui est déjà bien mais évidemment insuffisant pour créer un lien social fort entre habitants du continent.

AM-ENR et ses partenaires souhaiteraient banaliser cette pratique à la Terre Mère, en commençant par ce premier jumelage symbolique entre héritiers de l’autodétermination lumumbiste et sankarienne, et ainsi contribuer l’éveil social en Kemet.

Cela peut donc être un moyen d’émancipation via les échanges commercials, culturels, ou encore scolaires, et ceci afin de comprendre que « l’herbe n’est pas toujours plus verte ailleurs, elle est verte là où elle est arrosée » (^_^). Tentons donc d’arroser en s’investissant dans diverses voies…

Le village de Gouapegue au Burkina-Faso

La description suivante nous est relatée par Rachid Maiga:

« Le groupement de Gouapegue se situe dans la région des Hauts-bassins province du Houet dont le chef-lieu est Bobo Dioulasso:

Localisation définie par le point rouge en bas à gauche de l’image

Il est rattaché au département de Toussiana (à la fois commune et chef-lieu du département portant le même nom). Il est localisé à environ 55 km au sud-ouest de la capitale économique Bobo-Dioulasso et à 36km du chef-lieu de la région des cascades Banfora.

Les localités avoisinantes rattachées au même département sont : Badougouya, Gouapegue, Keleya, Mou, Nianaba, Nianware, Pouanya, Semine, Tapoko, Toussiana, Wempea I, Wempea 2, Yorokofesso, Yoya.

Commes les autres localités, l’économie de Gouapègue et plus généralement du département de toussiana est fortement liée à la gare de toussiana sur l’axe Abidjan Ouagadougou et de la route nationale RN7 qui permet d’assurer les échanges entre les villes de Bobo Dioulasso et Banfora.

Les 2 seuls centres de santé du département sont situés à Toussiana et Tapoko (CSPS : centre de santé et de promotion sociale).

La carte district sanitaire de Do

Quelques données démographiques datant cependant de 2006 (données les plus à jours que nous avons trouvé). La population totale s’élevait à environ 643 personnes:

Recensement de la population : chiffres de 2006

Les structures administratives sont regroupées dans la commune rurale de Toussiana qui compte en plus de la mairie, une préfecture, un service de perception des impôts, un commissariat de police, un CSPS cité plus haut, une inspection de l’enseignement primaire et un marché. Vers 2010, la ville de Toussiana (sans compter les villages) comptait cinq écoles primaires publiques, trois collèges privés et un lycée public. En termes d’entreprises, il y a essentiellement des installations du secteur agro-alimentaire (conservation par séchage de fruits mangues, bananes) et dans la production de beurre de karité (SO.TO.KA.C.C. vitrine du beurre de karité Bio Burkinabé). Toussiana compte aussi un relais de la poste locale, de la SONABEL (société d’électricité) et de la caisse d’épargne.

Les habitants du département Toussiana sont à majorité des paysans (90%de la population vit de l’agriculture) qui pour certains cumulent aussi voire se tournent vers d’autres activités en plus soit des tailleurs de pierres (de construction) ou de rônier (arbre dont les rameaux sont utilisés pour confectionner de nombreux objets utilitaires tels que les chaises, les clôtures…), soit des chasseurs, soit des éleveurs de volailles…

En plus des paysans, il y a les commerçants, des agents de la fonction publique, et Peuls (groupe nomades) qui font de l’élevage bovin et certains métiers d’artisanat (soudure, menuiserie, mécanique).

La commune de Toussiana dispose de trois (3) marchés à savoir les marchés de Yorokofesso, Tapoko et Toussiana. Aucun des marchés n’est aménagé avec des matériaux définitifs. La position géographique de Toussiana fait que la commune sert de relais entre Banfora et Bobo-Dioulasso. Le marché de Yorokofesso et celui de Tapoko qui se tiennent tous avec une périodicité de cinq jours offrent un cadre important pour les activités commerciales. Le marché de fruit de Toussiana constitue un pôle important pour l’exportation des mangues fraîches vers d’autres villes. La route nationale N° 7 qui relie les villes de Bobo Dioulasso et de Banfora facilite les actions d’import/export dans la commune. Les principaux produits qui alimentent le commerce dans la commune sont les produits manufacturés, les céréales, les condiments, les animaux et les produits de l’élevage, les produits de la pharmacopée, la poterie, la production et la vente du dolo. Les femmes occupent une place de choix dans le commerce. En effet, la restauration, les brasseries traditionnelles, etc. sont de leur ressort. Le petit commerce est particulièrement animé en saison sèche. Les marchés très animés et très actifs en saison sèche deviennent très moroses en saison pluvieuse du fait de la baisse du volume des échanges, de l’impraticabilité des routes à cette période et également des travaux champêtres. Les activités agricoles sont assurées essentiellement par les exploitations familiales. Elle contribue à la couverture alimentaire des populations et procure également des revenus aux producteurs.

L’élevage constitue la deuxième activité économique importante pour les populations de la commune. Tout comme l’agriculture, l’élevage contribue à la sécurité alimentaire et procure aussi des revenus substantiels à la population. Le système d’élevage pratiqué dans la commune est de type extensif sédentaire. »

Résumé économique

Côté Kongo via l’ATM

Côté Kongo, on va continuer de travailler avec l’association des Amis de Tuidi-Madiata par l’intermédiaire de sa présidente Maman Rose.

Tous les articles concernant les villages du Kongo sont les suivants:

La ligne directrice de 2023 et la symbolique

Pour 2023, entre autres actions qu’on dévoilera au fur et à mesure des mois de l’année, on aimerait finaliser ce jumelage entre le pays de Monsieur Sankara et celui de Monsieur Lumumba, deux meneurs charismatiques qui ont semé des volontés débordantes en nous (^_^) en exacerbant notre désir d’aider la Terre Mère.

On va continuer les actions nous permettant de voir la Terre Mère en Rose: https://www.am-enr.com/?p=1678

Pour cela, on se doit :

  • Au maximum « d’essayer chacun de faire sa part ».
  • De garder en tête qu’il faut « Allez doucement dans tout ce que vous faites, si vous voulez faire une œuvre durable, soyez patient, soyez bon, soyez vivant, soyez humain ».
  • Enfin de se rappeler qu’on « ne néglige aucune action, ne serait-ce que de rencontrer ton frère avec un visage détendu ».

Conclusion

Pour conclure cet article, vous qui avez lu jusqu’à cette ligne, d’abord merci, puis on vous demanderait avant de céder à la plainte:

  • D’abord Analyser afin d’aller au constat et trouver des axes d’actions à réaliser.
  • Puis de débuter à son niveau en agissant sans attendre d’avoir un « produit » final car on peut se lancer puis améliorer au fil de l’eau.
  • Et enfin garder en tête la cause qui nous a poussé à militer qui est plus grande que notre personne.

Voilà comment AM-ENR continue d’essayer d’avoir un impact à son niveau (^_^)